Le bonheur, c'est ici et maintenant !


 

« Le miracle n’est pas de marcher sur l’eau. Il est de marcher sur la Terre verte dans le moment présent et d’apprécier la beauté et la paix qui sont disponibles maintenant ! » « Le Bonheur c’est ici et maintenant ! » Thich Nhat Hahn.

 

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Respirer pour retrouver l'instant présent

Le bonheur ici et maintenant !

Notre vie quotidienne est rythmée par de nombreuses activités. Bien souvent, nous les réalisons à la va-vite, avec l’envie d’avoir fini avant de commencer ou en pensant déjà à la tâche suivante qui nous attend. Notre monde est riche en stimulations permanentes et notre mental fait ce qu’il peut pour suivre (et notre corps aussi). Aussi, même lorsque nous nous posons (reposons) ou prenons du temps pour nos loisirs, nous ruminons, nous restons « connectés » socialement, nous pensons à notre journée de travail, nous nous réjouissons du week-end à venir ou au contraire nous nous plaignons du Week-end trop court. Nous nous échappons constamment à nous-même. Notre société « moderne » nous offre d’ailleurs tous les moyens pour nous évader.

 

Il est vrai que le stress permanent et l’hyperstimulation de notre monde contemporain compliquent notre capacité à nous connecter à la Vie et au moment présent. Comme l’indique Thich Nhat Hanh dans son livre « toucher la vie », nous vivons finalement peu dans le moment présent. Notre esprit est ailleurs. Pourtant, le présent est le seul moment où l’on peut se sentir réellement vivant et où le corps et l’esprit ne font qu’un. Heureusement, il existe une clé qui ouvre cette porte du moment présent et en plus, nous l’avons tous sur nous et nous n’y prêtons souvent plus attention.

Respirer pour retrouver l'unité du corps et de l'esprit

 

Cette clé, c’est la respiration. Elle est le lien entre notre monde physique (notre corps) et le monde subtil (notre esprit). Certains considèrent que notre esprit qui vient du Ciel s’incarne dans un corps qui provient de la Terre. Notre corps ne serait donc qu’un véhicule qui nous serait prêté par notre mère la Terre. La respiration est donc ce lien qui unit et harmonise notre corps et notre esprit. Elle est la porte ou la voie qui relie ces deux mondes. Respirer en toute conscience c’est retrouver l’Unité et l’harmonie du corps et de l’esprit. C’est faire appel à la Contemplation qui consiste à «juste» voir et observer notre monde et sa réalité.

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Respirer en toute conscience, c’est revenir à soi-même, se centrer et se concentrer sur un seul objet, la respiration. Le passé n’est plus et le futur est à venir. Le Présent, lui, se manifeste à travers notre respiration. Et cela, que ce soit assis, debout ou en courant, peu importe. L’important, c’est d’arrêter de courir après le bonheur et chercher à atteindre cette vision hypothétique et angélique de notre futur. Car en réalité la vraie destination, la ligne d’arrivée, c’est dans le moment présent qu’elle se trouve. La joie et le bonheur peuvent animer notre journée à condition de ne pas les rater dans le moment Présent et donc d’être là au rendez-vous. Quand vous aidez quelqu’un, par exemple, vous lui faites cadeau de votre « Présence » dans l’instant.


S’arrêter pour vivre l’instant présent

Pour pouvoir respirer consciemment, il faut déjà commencer par s’arrêter. Lors d’une ballade, si vous voulez vous imprégner d’un lieu ou admirer la beauté d’un paysage, vous allez naturellement vous arrêter. Il en va de même avec la respiration consciente. L’arrêt est d’ailleurs une composante essentielle de la méditation bouddhique. Apprendre et arriver à pratiquer « l’arrêt » permettent d’être plus soi-même et de regagner une certaine liberté et un certain pouvoir dans ce flot incessant et tourbillonnant.


 

Thich Nhat Hanh décrit la mer comme une succession de vagues qui naissent et d’autres qui se meurent. La Vie est mouvement et impermanence. Le temps manifeste sa présence dans notre réalité par le mouvement et les cycles comme le sont la naissance et la mort. Pourtant, quel que soit l’état de la vague, naissante ou mourante, elle n’en reste pas moins de l’eau. Thich Nhat Hanh dit que l’eau est la dimension ultime de la vague. Et la vague n’a besoin ni de naître ni de mourir pour devenir eau, car elle l’est déjà. Il en va de-même pour nous. Malgré notre vision impermanente, changeante de nous-même, il y a quelque chose au plus profond de nous de permanent que l’on pourrait appeler notre nature profonde, notre essence ou notre réalité ultime. Pour cela, il faut s’arrêter pour regarder au plus profond de nous-même. La respiration consciente nous y aide.

 

Dans l’instant Présent, nous touchons et sommes au contact de notre passé et de notre futur. Notre passé est bien là, sous la forme du présent et nous nous en nourrissons. Par contre, vivre dans le regret et la douleur du passé signifie perdre de vue et s’éloigner du présent. Le futur, lui, n’est pas encore là. Mais il est fabriqué à partir de la substance du Présent. Prendre soin du Présent, c’est donc prendre soin de son futur. On peut donc dire que lorsque l'on est bien ancré dans le moment Présent, on se connecte également à notre passé et notre futur.

Connexion corps - esprit
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Savoir écouter est un art

 

Tout comme nous passons à côté d’une respiration consciente dans notre quotidien, nous ne savons pas toujours pratiquer l’écoute profonde. Ecouter est un art à cultiver. Pratiquer l’écoute profonde, cela signifie savoir écouter sans juger ni critiquer. Avoir une écoute profonde demande à savoir faire preuve de compassion. Il s’agit d’écouter une personne sans la juger ni la critiquer et cela quelques soient ces propos. Le but est d’offrir à l’autre une chance de pouvoir s’exprimer et se soulager. Il en va alors de même pour nous lorsque nous respirons consciemment avec une écoute profonde. Nous laissons notre corps s’exprimer et lui offrons la possibilité d’un soulagement. Il s’agit de reconnaître la présence de l’autre (ou de soi) afin qu’elle puisse s’épanouir. L’amour et la compassion sont constituées d’une substance identique qui est la compréhension. Et sans écoute profonde, il ne peut y avoir de vraie compréhension.

 

Pareil pour l’écoute de la douleur. C’est un peu comme si nous cherchions à occuper notre mental et consommions pour oublier ce qui est. Cela afin d’éviter qu’un bloc de souffrances ne remonte à la surface (peur, jalousie, détresse…). Pourtant, écouter sa douleur permet de la laisser s’exprimer et circuler.

Trouver la quiétude dans la tempête

 

Thich Nhat Hanh nous donne également une belle image pour nous permettre de faire face à la tempête émotionnelle. Des fois, nous vivons une émotion forte comme une véritable tempête. Nous imaginons un arbre secoué par les rafales de vent et voyons les feuilles voler, entendons les branches craquer. Lors de la tempête (émotion forte), nous nous focalisons anxieusement sur les feuilles et les branches vulnérables qui risquent d’un instant à l’autre de s’envoler. Pourtant, si l’on regardait la base du tronc de l’arbre, on verrait qu’il ne bouge presque pas malgré la tempête. Il est fort et solide avec des racines ancrées profondément dans le sol. Il ne craint rien ! Nous aussi, nous sommes comme l’arbre. Lors d’une tempête émotionnelle, quittons notre cerveau et notre mental agité pour nous concentrer sur notre base solide et stable qui est notre tronc juste au-dessous du nombril. Focalisez-vous sur votre nombril et sentez-le se lever et s’abaisser au rythme de la respiration. Ne pensez à rien d’autre en attendant que passe la tempête. A noter que pour que cela fonctionne bien en pleine tempête, il faut d’abord s’entraîner au calme quelques fois.

Enracinement dans la tempête
Source photo : Wing-Chi Poon, Common Wikimedia

 

 

« Le Bonheur c’est ici et maintenant ! Notre vraie présence est ce que nous avons de mieux à offrir aux autres. »


 

Cet article est inspiré du livre « Toucher la Vie » de Thich Nhat Hanh. Né en 1926 au Vietnam, Nhat Hanh est un moine bouddhiste militant pour la paix. Il est aussi une personnalité très engagée du bouddhisme dans le monde occidental. Il doit s’exiler en 1966 en raison de son combat pacifique contre la guerre du Vietnam. Luther King le proposera d’ailleurs pour le prix Nobel de la paix en 1967. Réfugié politique en 1972, il restera en France et y créera en 1982 un centre bouddhique tout en donnant des enseignements à travers le monde. Ce n’est qu’en 2005, 39 ans plus tard qu’il remettra à nouveau les pieds au Vietnam.

 

N'hésitez pas à lire nos articles complémentaires "Libérer son diaphragme pour bien respirer"  , "Les 20 respirations connectées" de la rubrique "se soigner" ou "Nos 3 cerveaux, instinctif, émotionnel et intellectuel" de la rubrique "Plus Loin".

 

Source :

d’après www.mcdebaecque.org,

le livre « Toucher la Vie » de Thich Nhat Hanh

et www.Thich Nhat Hanh.fr

 

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