Connaître les gestes qui sauvent


Comment réagir face à une victime d’un malaise ou d’un accident ?


 

Agir lors d’un accident ou face à un malaise d’une personne n’est pas forcément évident. Le stress peut être intense et la panique peut rapidement nous prendre et nous faire perdre tous nos moyens. Cet article, ci-dessous, a pour but de nous montrer que les gestes à adopter dans de telles circonstances sont finalement assez simples, logiques et naturels. Nous tentons aussi de vous expliquer pourquoi il est important de les réaliser.

 

N’ayant jamais eu à faire face à une telle situation pour la plupart d’entre nous (et c’est tant mieux), nous ne savons pas quelle serait notre réaction. Sachez que l’on ne vous reprochera jamais de ne pas avoir eu la force d’agir, d’avoir mal fait ou peut-être d'avoir trop fait. Par contre, on pourrait vous reprocher de ne pas avoir au minimum donné l’alerte. Crier « au secours » à la place de la victime pour demander de l’aide est à la portée de tout le monde et cela est déjà bien.

 

Voici les 4 étapes à suivre lorsque vous êtes en présence d’une victime d’un malaise ou d’un accident :

1) PROTEGER

2) EXAMINER

3) ALERTER

4) SECOURIR

source : pixabay
source : pixabay

1) Protéger la victime et se protéger

 

Ne vous précipitez pas et analysez prudemment la situation.
Ne prenez pas de risques inutiles.

 

Il s’agit de rejoindre la victime tout en se protégeant soi-même du danger qui n’est pas forcément connu (gaz, surface glissante…). Le danger est-il mécanique, électrique, thermique ou lié à une atmosphère irrespirable ?  Il s’agit de vous protéger "vous" mais également de protéger les autres de ce danger pour éviter tout sur-accident. Ces informations seront également utiles lors de l’alerte.

 

  • supprimez le danger, isolez le danger, signalisez le danger si nécessaire pour éliminer tout risque.
  • peut-être faudra-t-il évacuer la victime pour la mettre hors de danger. Si la victime est allongée, attrapez les deux chevilles ou les deux poignets et tirez la victime vers un lieu sûr. 
Geerd Olaf Freyer, Common Wikimedia
Geerd Olaf Freyer, Common Wikimedia

2) Examiner la victime

 

Par ordre de priorité, voici les urgences vitales à considérer :

 

  • La victime saigne-t-elle abondamment ? Vérifiez visuellement en palpant la victime  et vérifiez s’il n’y a pas de sang (présence de sang sur vos mains). Pensez aussi à vérifier sous le corps.
  • La victime s’étouffe-t-elle ? Observez-vous des signes caractéristiques d’étouffement (main à la gorge, respiration difficile…).
  • La victime est-elle consciente (répond-elle aux ordres) ? Demandez à la victime de vous serrer les mains, de cligner des yeux, de vous donner son nom…
  • Si la victime est inconsciente (elle ne répond pas), respire-t-elle ? Basculer franchement la tête vers l’arrière en tenant le front et le menton pour dégager les voies respiratoires. Mettez votre joue au-dessus de sa bouche en regardant la poitrine pendant au moins 10 secondes. Entendez-vous et sentez-vous sa respiration ? Le ventre et la poitrine bougent-ils ?

Vérifier que la victime respire nécessite au moins 10 secondes. Car lors d’un arrêt respiratoire, de l’air peut encore s’échapper des poumons et faire croire à une respiration alors qu’il n’en est rien.

3) Alerter les secours

 

Appeler le 15 (samu), le 18 (pompiers) ou
le 112 (n° européen). N’importe lequel !

 

Les sourds et malentendants peuvent eux appeler le 114 (ou envoyer un SMS).


 

 

Les informations à communiquer seront : votre identité, votre numéro de téléphone, le lieu, le nombre de victimes, leurs états (votre analyse de la scène et l’examen des victimes) ainsi que les gestes que vous auriez déjà effectués sur la victime.

Ou mieux ! Faites donner l’alerte par une personne que vous jugez apte à déclencher l’alerte. Car pendant ce temps vous pourrez communiquer les informations tout en secourant et rassurant la victime sans perdre de temps. La personne en charge de l’alerte pourra également en profiter pour vous apporter une couverture, un défibrillateur…

 

Important : ne raccrochez jamais sans que l’on vous y invite ! Pensez aux secours qui ne connaissent peut-être pas précisément le lieu. Ils seront ravis d’avoir une personne visible pour leur faire signe et les guider au bon endroit !

 

4) Secourir la victime

 

En allant du plus urgent et plus  grave au moins urgent et moins grave !

 

4.1) La victime saigne abondamment !

4.2) La victime s’étouffe !

4.3) La victime est inconsciente et ne respire plus !

       Comment réaliser un massage cardiaque ou RCP (Réanimation Cardio-Pulmonaire) ?

4.4) La victime perd connaissance ou est trouvée inconsciente mais elle respire !

       La Position Latérale de Sécurité ou PLS

4.5) La victime est consciente et se plaint d’un malaise !

4.6) La victime se plaint de brûlures !

4.7) La victime se plaint d’une douleur empêchant certains mouvements !

4.8) La victime se plaint d’une plaie qui ne saigne pas (ou peu) !

 

4.1) La victime saigne abondamment !

  • Faites allonger la personne si ce n’est pas déjà le cas. En position couchée, le débit sanguin de la victime sera moins important et cela évitera aussi une chute en cas de perte de connaissance.
  • Réalisez un « point de compression » avec la paume ou le poing à l’endroit de la blessure, le but étant d’empêcher le sang de sortir du corps. Nous n’avons qu’environ 4 à 6 litres de sang dans notre corps.
  • Alertez ou mieux faites alerter pour pouvoir maintenir votre point de compression.
  • Gardez le point de compression, rassurez la victime et vérifiez qu’elle ne perde pas connaissance tout en attendant les secours. 

Si votre compression est inefficace ou impossible (blessure trop grande), alors faites un garrot. Prenez un tissu (votre T-shirt), un torchon ou ce que vous trouvez et enroulez-le autour du membre à quelques cm au-dessus de la blessure (entre la blessure et le cœur). Serrez fort et faites un nœud.

 

Dans le cas d’un membre sectionné, récupérez si possible le membre pour l’envelopper dans un tissu propre et le conserver au frais (pas de contact direct avec de la glace ou de l’eau glacée).

 

Cas particuliers :

 

Le saignement de nez.

-Faire asseoir la victime avec la tête penchée en avant.

-Faire moucher vigoureusement pour dégager les voies respiratoires.

-Toujours en gardant la tête penchée vers l’avant, comprimer les 2 narines.

Si  au bout de 10 minutes le saignement abondant continue, alors appelez les secours.

 

La victime vomit ou crache du sang

-Laissez la personne dans la position qu’elle préfère (assise ou demi-assise) et appelez les secours.

 

4.2) La victime s’étouffe !

 

  • Pour un bébé, vérifiez s’il n’est pas possible de désobstruer avec les doigts. Prenez garde à ne pas enfoncer l’objet plus profondément.
  • Faites pencher la victime vers l’avant et faites 5 tapes fortes au milieu du dos. Tenez la victime avec l’autre main pour ne pas qu’elle tombe vers l’avant lorsque vous tapez.
  • Si l’obstruction persiste, mettez-vous derrière la victime et joignez vos mains sur l’abdomen sous le sternum. Pratiquez 5 compressions (abdominales) en serrant brusquement et fortement.
  • Si l’obstruction persiste toujours, refaites 5 tapes fortes dans le dos et 5 compressions abdominales et ainsi de suite.
  • Arrêtez-vous uniquement si votre geste arrive à bout de l’obstruction ou si la victime perd connaissance.

La victime s’étouffe et perd connaissance

  • Accompagnez la victime au sol.
  • Vérifiez s’il n’est pas possible de désobstruer avec les doigts. Prenez garde à ne pas enfoncer l’objet plus profondément.
  • Alertez les secours ou mieux faites alerter.
  • Pratiquez une Réanimation cardio pulmonaire – RCP (massage cardiaque, voir paragraphe  4.3) dont l’action pourra éventuellement aider à désobstruer les voies aériennes. Veillez à allonger la victime sur une surface dure, la technique de RCP n’en sera que plus efficace.

Lorsque la victime arrive à expulser le corps étranger, elle peut être en état de choc. Asseyez-là, rassurez là et donnez-lui une couverture.

 

Source : Common Wikimedia
Source : Common Wikimedia

La perte de connaissance suite à une noyade est consécutive à un étouffement (avec de l'eau) !  Si la victime ne respire plus, il est nécessaire de réaliser une RCP au plus vite!


 

Cas particuliers :

 

La femme enceinte ou la personne obèse.

-Ne faites pas des compressions abdominales mais thoraciques (au-dessus du sternum). Pour le reste, la procédure est identique.

 

L’enfant ou le nourrisson

-Adaptez la force des tapes et des compressions. Pour le nourrisson, faites la compression sur le thorax (thoracique) avec deux doigts. Pour le reste, la procédure est identique.

 

Obstruction partielle

-Encouragez la victime à tousser.

 

4.3) La victime est inconsciente et ne respire plus !

 

Intervenir dans les 3 minutes, c’est donner un maximum de chance à la victime de pouvoir être sauvé ! Un arrêt de la respiration signifie un arrêt cardiaque et donc de la circulation du sang !


  • Si la victime est trouvée sur le ventre, retournez la victime sur le dos afin de pouvoir vérifier si elle respire (priorité).
  • Vérifiez que la victime est bien inconsciente en lui demandant de vous serrer les deux mains, de cligner des yeux, de vous donner son nom… Aucune réaction signifie que la victime est bien inconsciente.
  • Basculez franchement la tête vers l’arrière en tenant le front et le menton pour dégager les voies respiratoires. Pour les bébés (-1an), laissez la tête en position neutre. Mettez votre joue au-dessus de sa bouche en regardant la poitrine pendant au moins 10 secondes.
  • La victime ne respire plus ou vous avez un doute ! Alertez de suite ou mieux faites alerter les secours.
  • Faites chercher un défibrillateur (DAE) au plus vite (dans les lieux publics).
  • Pratiquez de suite un massage cardiaque ou RCP (Réanimation Cardio-Pulmonaire). Pour cela, placez la victime sur une surface dure (et sèche pour le défibrillateur).
  • Installez et actionnez le défibrillateur automatique (suivez les instructions orales du DAE). Idéalement, demandez de l’assistance afin de ne pas interrompre le massage cardiaque lors de l’installation du défibrillateur.
  • Avec ou sans défibrillateur automatique, continuez le massage cardiaque sans interruption jusqu’à l’arrivée des secours. Faites-vous assister pour le massage.

 

www.formationambulancier.fr
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Basculez la tête vers l'arrière en tenant le menton et le front de la victime.
Basculez la tête vers l'arrière en tenant le menton et le front de la victime.
Réalisez une insufflation en veillant à pincer les narines de la victime.
Réalisez une insufflation en veillant à pincer les narines de la victime.

Attention. Dans les premières minutes d’un arrêt respiratoire (et circulatoire), la victime peut présenter des mouvements respiratoires anarchiques, lents ou bruyants. Ces mouvements sont appelés « gasp ». Les poumons se vident de leur air ! Il ne s’agit en aucun cas d’une reprise de la respiration ! En cas de moindre doute (respiration ou « gasp »), continuez le massage cardiaque (RCP).

 

La présence d’un défibrillateur à proximité (DAE) ne dispense en aucun cas de faire un massage cardiaque (RCP) avant et après. 

 

Comment réaliser un massage cardiaque ou RCP (Réanimation Cardio-Pulmonaire) ?

 

Le cœur ne bat plus ! Cela signifie que le sang ne circule plus et que les organes et notamment le cerveau ne sont plus alimentés en oxygène. C’est vous, en faisant le massage cardiaque, qui allez prendre le relais du cœur. Vos pressions sur le sternum vont remplacer les battements du cœur et vont continuer à faire circuler le sang et ainsi alimenter le cerveau (tant que vous faites le massage !)

 

Le massage cardiaque ou RCP (Réanimation Cardio-Pulmonaire)

  • Vérifiez que la tête est franchement basculée vers l’arrière et la bouche ouverte afin de faciliter la respiration.
  • Vérifiez que la victime est bien sur une surface dure (et sèche pour le défibrillateur)
  • Réalisez 2 insufflations puis commencez immédiatement le massage cardiaque
  • Réalisez 30 pressions sur le sternum au rythme de 100 à 120 pressions par minute
  • Refaites 2 insufflations (pas plus de 5 secondes) et reprenez à nouveau le massage cardiaque  avec 30 pressions.
    Répétez ce cycle jusqu'à l'arrivée des secours.

Pour un bébé ou un jeune enfant (-8 ans), pratiquez 5 insufflations au lieu de 2 seulement !

 

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Position des mains pour exercer une pression avec le talon de la paume !
Position des mains pour exercer une pression avec le talon de la paume !
Basculement de la tête en arrière et libération  des voies respiratoires
Basculement de la tête en arrière et libération des voies respiratoires

Pour un bébé, insufflez en englobant la bouche et le nez.


 

Important !

 

-Lors du massage (pression sur le sternum) la poitrine doit s’enfoncer de 5-7cm. Cela nécessite d’y mettre une force certaine et d’utiliser le poids de son corps. Pour un jeune enfant ou un bébé, la pression doit s’effectuer sur 1/3 de la hauteur. Adaptez donc votre force en conséquence. Vous pouvez également utiliser deux doigts pour appuyer sur le sternum d'un bébé ou d'un jeune enfant.

-Exercez la pression avec la base de la paume (le talon de la paume). La pression doit s’exercer sur le sternum et non sur les côtes (fragiles !). Voir l'image ci-dessus.

-Le rythme de 100-120 pressions par minute est important. Comptez à haute voix : 1 et 2 et 3 et … Cela aide à obtenir le bon rythme.

-Le massage cardiaque ne doit pas être interrompu plus de 5 secondes en général et lors de l’insufflation d’air. Les deux insufflations courtes et légères ne doivent donc pas durer plus de 5 secondes. Si vous ratez une insufflation d’air (ou les deux), n’insistez pas et reprenez le massage cardiaque au plus vite.

-Pour réaliser une insufflation d’air par la bouche de la victime (bouche à bouche), vérifiez que la tête de la victime soit franchement basculée vers l’arrière (dégagement des voies respiratoires). Sinon l’insufflation sera sans doute inefficace.

- Insufflez doucement par la bouche de la victime un volume équivalent à ½ litre d’air. C’est-à-dire très peu en réalité. N’oubliez pas de pincer le nez de la victime dans le même temps pour éviter les fuites ! Vérifiez que la poitrine de la victime se soulève puis redescende avant de réaliser la deuxième insufflation. Pour un bébé, insufflez l’air en englobant sa bouche et son nez. Le volume d'air contenu dans votre bouche est suffisant.

-Si vous ne vous sentez pas capable de faire le bouche à bouche (insufflation), pas d’inquiétude ! On admet aujourd’hui que le plus important, c’est l’étape du massage cardiaque (sauf peut-être pour les enfants et les bébés).

-Faites le massage cardiaque sans arrêt jusqu’à l’arrivée des secours. Si la victime est sauvée par les secours, votre massage permettra à la victime de revivre avec un minimum de séquelles (liées à cerveau momentanément non oxygéné).

 

 

Remarques : pour un bébé ou un enfant de moins de 8 ans, on débute la réanimation par 5 insufflations. En ce qui concerne le défibrillateur, il dispose d’électrodes adaptées pour les bébés. Sinon posez les électrodes sur le milieu du thorax et sur le milieu du dos.

Position des deux électrodes du défibrillateur (DAE). 


4.4) La victime perd connaissance ou est trouvée inconsciente mais elle respire !

  •  Accompagnez la victime au sol.
  • Si la victime est trouvée sur le ventre, retournez la victime sur le dos afin de pouvoir vérifier efficacement si elle respire (priorité). De plus, sur le ventre il y a un risque accru d’arrêt respiratoire. Pour pouvoir vérifier que la victime respire, il faut la mettre sur le dos. Le danger de détresse respiratoire prime donc sur l’éventualité de l’aggravation d’une lésion traumatique. Prenez soin toutefois de tenir la victime au niveau de la nuque lors de la manipulation afin de solliciter au minimum les cervicales.
  • Vérifiez que la victime est bien consciente (si vous avez un doute) en lui demandant de vous serrer les deux mains, de cligner des yeux, de vous donner son nom…
  • Basculez franchement la tête vers l’arrière en tenant le front et le menton pour dégager les voies respiratoires. Pour les bébés (-1an), laissez la tête en position neutre. Mettez votre joue au-dessus de sa bouche en regardant la poitrine pendant au moins 10 secondes.
  • La victime respire ! Mettez là en position latérale de sécurité (PLS) pour éviter toute complication respiratoire (détresse respiratoire). Vérifiez idéalement que la bouche de la victime est ouverte. Mettre la victime en PLS prime sur le risque d’aggravation d’une lésion traumatique.
  • Alertez les secours.
  • En attendant, couvrez la victime et vérifiez régulièrement qu’elle continue de respirer en mettant votre main sur son ventre. Parlez et rassurez la victime même si elle ne répond pas (ça ne veut pas dire qu'elle n'entend pas !).

La Position Latérale de Sécurité - PLS a aussi l'avantage de maintenir l'alignement de la colonne vertébrale (cervicales-dorsales-lombaires) !

secourime-info.net
secourime-info.net

 

Pour information, la couverture de survie a deux faces. Une dorée et une argentée. La face argentée vers l’extérieure permet de renvoyer un maximum de lumière (donc de chaleur) lorsqu’il fait très chaud. La face argentée vers la victime lui permet de conserver sa propre chaleur lorsqu’il fait froid dehors.

 

Position latérale de sécurité - PLS

 

Lorsque la victime est inconsciente et sur le dos, il y a alors un risque de difficulté respiratoire car la langue peut gêner ou carrément obstruer les voies respiratoires. Mettez la victime en Position Latérale de Sécurité – PLS permet de limiter ce risque jusqu’à l’arrivée des secours. Cette position avec la bouche ouverte permet également à la victime de ne pas s’étouffer en cas de vomissement. voir le dessin du milieu ci-dessous.

 

 

Pour un bébé, la PLS consiste à le prendre dans ses bras, son dos contre votre ventre ou votre poitrine afin qu’il soit sur le côté.

 

Pour la femme enceinte, idéalement, mettre en position PLS sur son côté gauche. Cela permet d’éviter que le bébé comprime certains vaisseaux sanguins de l’abdomen de la maman.

 

Pour la victime blessée, la mettre en PLS sur son côté blessé ou traumatisé autant que possible.

 

Pour la victime qui présente des convulsions, écartez-vous pour vous protéger et enlevez tout objet à proximité qui pourrait blesser la victime. Attendez que les convulsions s’arrêtent avant toute autre intervention.

 

 

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4.5) La victime est consciente et se plaint d’un malaise !

  • Mettez la victime au repos en position allongée ou demi-assise (assise sur le sol).
  • Couvrez la victime pour la protéger du froid ou des intempéries.
  • Alertez les secours.
  • Rassurez la victime
  • Questionnez la victime sur une raison possible du malaise (médicament non pris, suractivité, asthme, attaque de panique, repas sauté, hypoglycémie…). Il est possible de donner un demi verre d’eau « uniquement » pour aider la prise d’un médicament ou lors de l’ingestion de 1 ou 2 sucres sur sa demande (hypoglycémie). Si une personne demande spontanément du sucre, donnez-lui en.
  • Restez attentif aux signes d’apparition soudain d’un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) ou d’un accident cardiaque.

AVC : faiblesse ou paralysie d’un bras, déformation du visage, perte de la vision d’un œil ou les deux, difficulté d’élocution, mal de tête sévère et soudain, perte d’équilibre.

 

Accident cardiaque : douleur forte dans la poitrine, douleur abdominale, difficulté respiratoire, pâleur intense, sensation de froid.

 

4.6) La victime se plaint de brûlures !

 

Il faut considérer les brûlures thermiques mais également chimiques ou électriques.

Source : Aaron Logan, Common Wikimedia
Source : Aaron Logan, Common Wikimedia

  • Rincez abondamment la brûlure pendant 15 minutes à l’eau froide ou tempérée (pas glacée). Cela permettra de stopper la continuation de la diffusion de la chaleur dans les tissus plus profonds et de réduire la gravité de la brûlure (éviter la brûlure du second degré ou troisième degré et atténuer les conséquences esthétiques d’une telle brûlure).
  • Alertez ou mieux faites alerter. Précisez aux secours le type de brûlure (thermique, chimique…).
  • Mettez la victime au repos en attendant les secours.

Dans le cas d’une brûlure chimique, il faut rincer abondamment tout en évitant que l’eau de rinçage coule sur d’autres parties du corps. Essayez également de trouver la nature du produit à l’origine de la brûlure.

 

Dans le cas d’une brûlure électrique, il faut également arroser abondamment la brûlure. Quel que soit le choc électrique, léger ou grave, une visite de contrôle en centre hospitalier est vivement conseillée (obligatoire). Le cœur et son fonctionnement peuvent avoir été perturbés lors de ce choc.

 

La victime se plaint d’une brûlure interne par inhalation ou par ingestion !

  • Placez la victime en position demi-assise (assis sur le sol) pour faciliter sa respiration.
  • Alertez les secours ou mieux faites alerter.
  • Surveillez l’état de la victime et rassurez là en attendant les secours.

4.7) La victime se plaint d’une douleur empêchant certains mouvements !

  • Ne touchez pas le membre atteint.
  • Invitez la personne à s’asseoir (assis ou demi-assis) ou à se coucher pour rester immobile.
  • Alertez ou mieux faites alerter.
  • Rassurez la victime tout en surveillant son état.

 

Quelques symptômes sont à surveiller :
-une douleur au cou = suspicion de traumatisme du rachis cervical (éviter tout mouvement du cou)
-agitation, prostration, vomissement, propos incohérents, maux de tête, engourdissement = suspicion d’un coup sur la tête (traumatisme crânien)

 

4.8) La victime se plaint d’une plaie qui ne saigne pas (ou peu) !

  • Invitez la victime à se mettre au repos et à adopter une position qui garde la blessure fermée, c.a.d.

-en position demi-assise (ou assise) pour une plaie au thorax

-en position couchée, jambes fléchies vers soi pour une plaie à l’abdomen

-en position couchée avec les yeux fermées pour une plaie à l’œil.

  • Alertez ou mieux faites alerter.
  • Rassurez la victime tout en surveillant son état.

Attention. Ne retirez jamais un objet d’une plaie (couteau, outils, morceau de verre…). Le retrait de l’objet pourrait provoquer un saignement plus abondant ou une aggravation de la blessure.

 

 

Dans le cas d’un membre sectionné, récupérez si possible le membre pour l’envelopper dans un tissu propre et le conserver au froid (pas de contact direct avec de la glace).


Conclusion

 

Cet article n’a pas la prétention de faire de vous des sauveteurs accomplis. Il ne remplace pas une formation complète auprès de professionnels et surtout l’apprentissage et la mémorisation des gestes qui sauvent (et qu’on oublie vite…)

 

Toutefois, vous constaterez que les gestes à adopter dans une situation d’urgence sont finalement assez simples, logiques et naturels. En prendre conscience devrait déjà vous donner plus de confiance en vous. Maintenant, un peu plus à l’aise, vous devriez avoir moins peur de vous retrouver confronter à une telle situation.

 

Rappel des 4 étapes à suivre

  • Protéger la victime et vous-même d’un sur-accident !
  • Examiner la victime pour détecter une urgence vitale (saignement abondant, étouffement, arrêt respiratoire et circulatoire) !
  • Alerter ou faire alerter !
  • Secourir selon l’urgence et dans tous les cas rassurer !

Et n’oubliez pas, votre mission s’arrête seulement lorsque les secours prennent le relais.

Pour aller encore plus loin et se former : protection civile, croix rouge, pompiers...

 

Bravo à vous qui avez pris le temps de lire cet article et eu le courage de vous confrontez à une réalité qui peut nous mettre mal à l’aise et qu'on a pas forcément envie d'imaginer. 

 

Source :

Notes d'une formation théorique et pratique en secourisme sauveteur du travail.

 


N'hésitez pas à laisser un commentaire sur cet article !

 

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