Bronnie WARE est une infirmière australienne qui s’est occupée de gens en fin de vie pendant de nombreuses années. Elle s’est particulièrement intéressée à recueillir leurs derniers mots et à mettre en lumière leurs états d’esprit à ce moment-là.
En 2011, elle fait paraître un livre « the top five regrets of the dying » (les cinq plus grands regrets des mourants). Elle y développe notamment des thèmes de conversations récurrents afin de nous permettre à nous aussi de nous poser les bonnes questions tant qu’il est encore temps.
Son livre n’a pas toujours été accueilli avec enthousiasme et il a dû faire face à certaines critiques. En effet, les regrets concernent des personnes âgées qui font parties d’une certaine génération qui avait son mode de vie d’antan. Par ailleurs, un jeune sur son lit de mort aurait peut-être d’autres regrets ! Ensuite, un mourant n’a peut-être pas toute sa tête et ses idées peuvent être confuses. Pour terminer, un mourant et la mort en général nous effraient. Nous donnons alors sans doute une valeur exagérée aux propos d’un mourant.
Toutefois, il peut être tout de même intéressant de prendre conscience des 5 plus grands regrets de mourants :
« J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et non pas la vie qu’on attendait de moi ! »
« Je regrette d’avoir travaillé si dur ! »
« J’aurais voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments ! »
« Je regrette de ne pas être resté en contact avec mes ami(e)s ! »
« J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux ! »
Sur internet, une vidéo de « Booster Mavie » évoque une vingtaine de regrets probables :
-J’aurais voulu moins me comparer aux autres.
-Je n’aurais pas dû m’oublier.
-Je n’aurais pas dû attendre la validation des autres pour oser des choses.
-Je n’aurais pas dû remettre tout au lendemain.
-J’aurais dû croire en mes chances.
-Je n’aurais pas dû rester sur un échec.
-J’aurais dû dire aux autres, combien je les aime.
-J’aurais dû apprécier ce que j’avais.
-J’aurais dû prendre soin de mon corps.
-J’aurais dû prendre le temps d’écouter mon entourage.
-J’aurais aimé pardonner ou ne plus avoir de rancunes.
-J’aurais aimé découvrir plus de choses.
-J'aurais dû prendre la vie moins au sérieux et plus m’amuser et profiter.
-J’aurais dû lever le pied sur le travail.
-J’aurais souhaité rester en contact avec mes ami(e)s.
-J’aurais voulu être plus conscient du monde autour de moi.
-J’aurais voulu avoir plus confiance en moi.
-J’aurais dû faire confiance en mon intuition, plus écouter mon cœur.
-J’aurais voulu m’entourer de personnes plus positives.
-J’aurais voulu passer à l’action.
Et pourquoi, ne pas rajouter encore quelques autres regrets :
-J’aurais voulu avoir des enfants ou en adopter.
-J’aurais dû aller plus loin dans les études pour mieux gagner ma vie.
-J’aurais dû oser prendre plus de risques et saisir des opportunités.
-Je n’aurais pas dû laisser des dettes à mes enfants.
-J’aurais dû faire l’amour plus souvent et sans tabou.
On pourrait résumer les regrets par « vivre pleinement et passer à l’action ! »
Peut-être que cela vous met mal à l’aise et que vous avez maintenant peur d’avoir des regrets le jour J (du moins si la mort vous en laisse le temps). Tant mieux, il est important d’y réfléchir avant car, selon Montaigne, « Philosopher, c’est apprendre à mourir ! ».
Bien entendu, selon son propre chemin de vie et vécu, chacun aura ses propres regrets. Ils correspondent à des aspirations profondes ou des besoins que nous n’avons pas su (pu) satisfaire. Toutefois, il y a un regret que l’on peut ne pas avoir, c’est celui d’avoir toujours chercher à faire au mieux avant son départ vers l’au-delà !
Pour terminer, John IZZO a écrit un livre en 2009 dont le titre est : « Ce qu’il faut savoir avant de mourir ». De son côté, John a cherché à savoir ce qui compte vraiment avant de mourir. Pour cela, il a interviewé plus de 200 personnes de différentes origines culturelles, religieuses, sociales et professionnelles. Celles-ci étaient toutefois reconnues pour leur sagesse.
Ce qui compte le plus, c’est d’avoir trouvé le bonheur et un sens à notre vie ! En effet, on peut regretter notre voyage sur Terre ou alors en garder un excellent souvenir.
Pour cela, John IZZO considère que vivant, il est important de réfléchir à sa vie et qu’il est crucial de se poser régulièrement les 3 questions suivantes :
Pourquoi ces questions ? Car il s’avère que ce n’est pas la mort que nous craignons le plus, mais les regrets (« j’aurais dû »).
« Vivez chacun de vos jours comme si c’était le dernier ; vous finirez bien par avoir raison. » Léo Buscaglia.
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Lisa (mardi, 19 février 2019 23:14)
Pourquoi "j'aurais voulu avoir des enfants" ?
Il pourrait plutôt y avoir "j'aurais voulu être assez courageux pour ne pas faire d'enfants"