Face à un danger réel ou lors d'une attaque de panique, notre système nerveux déclenche une réaction d'alarme qui provoque des modifications physiologiques et prépare notre organisme à réagir.
Que ce soit face à un danger réel ou lors d'une attaque de panique, les modifications physiologiques sont identiques et inoffensives. Pourtant, lors d'un vrai danger, nous n'avons pas peur de notre réaction et des changements physiologiques intenses. Dans le cas d'un danger réel, nous donnons un sens à cette réaction d'alarme alors que dans le cas d'une attaque de panique ce n'est pas le cas. Voilà toute la différence !
Lorsque cette réaction d'alarme s'active dans un contexte où il n'y a aucun danger réel, bien qu'elle soit inutile, elle n'est pas plus dangereuse pour autant. Elle est même inoffensive. Elle n'a que pour but de mobiliser notre organisme pour nous protéger !
Nous comprenons maintenant que dans le cas d'un danger réel ou d'une attaque de panique (fausse alarme) notre système nerveux s'active de la même manière. Toutefois, à cause de l'hyperventilation, d'autres changements peuvent intervenir.
Dans le cas d'un danger réel, notre organisme est capable d'apporter plus d'oxygène à notre organisme (réaction d'alarme). Cela est indispensable pour pouvoir réagir physiquement dans l'urgence (courir, bouger, sauter, porter...) ou simplement fuir. Par contre, dans le cas d'une fausse alarme, nous bougeons peu voire même nous restons prostrés. L'oxygène n'est alors pas consommé et se retrouve en excès dans notre corps. C'est ce que l'on appelle "hyperventilation". L'équilibre O2/CO2 (Oxygène/dioxyde de carbone) est perturbé. Au delà de 14 respirations (inspiration + expiration) par minute, on peut considérer qu'il y a hyperventilation (hors exercice physique).
Ce déséquilibre, inoffensif en soi, peut être à l'origine de sensations physiques désagréables et inquiétantes telles : sensation de tête vide, étourdissement, impression d'irréalité ou de dépersonnalisation.
Le simple fait de ralentir et de diminuer l'intensité de la respiration va faire disparaître ces symptômes souvent mal vécus. En cas d'attaque de panique, il est donc judicieux de limiter vos inspirations et d'allonger vos expirations pour éviter ces symptômes angoissants de l'hyperventilation. Pourtant, ayant la fausse impression d'étouffer, c'est souvent tout le contraire que nous faisons et cela ne fait qu'empirer notre état !
Source : d'après le livre "La peur d'avoir peur" de André Marchand et Andrée Letarte
N'hésitez pas à laisser un commentaire sur cet article !