Et l’excès de sport en médecine traditionnelle chinoise et ayurvédique ?



 

Pratiquer du sport à l’extrême revient à avoir l’aiguille de son compte tour dans le rouge régulièrement. La médecine traditionnelle chinoise conseille plutôt un rythme de vie mêlant calme et efficacité.

 

 

Le sport (et le mouvement) fait du bien aux gens stressés en drainant les émotions et les contrariétés (Foie). Toutefois l’excès de sport fatigue les reins et puise irrémédiablement dans la réserve d’énergie originelle (Reins). Cela est d’autant plus préjudiciable que les gens stressés avec un excès de Feu (Foie) ont déjà besoin de l’Eau (Reins) pour éteindre ce feu. En effet, les gens stressés présentent généralement une faiblesse en Eau au niveau des reins (Reins). Un excès de sport, en réduisant encore l’Eau, accentue donc ce déséquilibre énergétique. Idéalement, la médecine traditionnelle chinoise conseille le sport à allure modérée en pouvant, par exemple, encore discuter facilement tout en courant. Signe que l’intensité du sport est raisonnable, ne fatigue pas trop le cœur et ne compromet pas négativement l’équilibre énergétique de notre corps.

 

A moins d’avoir les reins solides, d'être en bonne santé et de ne pas souffrir quotidiennement du stress (qui fatigue les reins), le sport en excès signifie puiser dans sa réserve d’énergie originelle et réduire son espérance de vie !

 

 

Source : finale du Championnat d’Ile-de-France de boxe anglaise amateur 2009, beyrouth, Common Wikimedia


 

Quant à la médecine sacrée ayurvédique (principalement en Inde), elle considère que nous sommes tous différents comme le sont nos empreintes digitales. C'est le cas notamment de nos aptitudes lors d’une activité physique. En effet, l’Ayurvéda décrit 3 états, Eléments ou énergies appelés « Doshas » qui se combinent et forment notre constitution ayurvédique. La proportion à la naissance de ces 3 énergies (Vâta, Pitta et Kapha) est propre à chacun et généralement l’une ou deux prédominent. Selon que l’on soit plutôt Vâta (Air+Ether), Pitta (Feu+Eau) ou Kapha (Eau+Terre), les qualités qui en découlent sont différentes. Vous trouverez facilement un test pour déterminer votre "constitution ayurvédique" sur internet.

 

L’ayurvéda considère le sport et l’activité physique comme des moyens de maintenir notre organisme en bon état voire de le renforcer. Et cela du point de vue physique (muscles, os, digestion..) mais aussi psychique (meilleur sommeil, diminution du stress…). Lorsque vous pratiquez une activité sportive et qu’ensuite vous êtes épuisé, vidé, nauséeux, avez du mal à dormir ou simplement que l’activité ne vous plaît pas, il est probable qu’elle ne corresponde pas à votre constitution ayurvédique. En effet, certaines activités physiques peuvent positivement équilibrer votre énergie (Dosha) prédominante ou alors négativement l’atténuer ou l’exacerber. C’est pourquoi, l’ayurvéda estime qu’une bonne séance de sport adaptée à notre constitution ayurvédique est une séance après laquelle on se sent en forme, rechargé, plein d’énergie, éveillé et vif.

 

La philosophie de l’ayurvéda incite donc à veiller à équilibrer ses propres énergies Vâta, Pitta et Kapha. Pas si simple, car si l’on a une prédominance d’énergie Vâta, on éprouvera une attirance particulière et naturelle par ce qui nourrit l’énergie Vâta avec le risque d’augmenter encore cette énergie et le déséquilibre.

 

Une prédominance Vâta, par exemple, incline naturellement à l’hyperactivité, à rechercher des sports intenses, rapides et à aller à la limite de l’épuisement. Pourtant, c’est plutôt des activités calmes et créatives ou des exercices modérés et réguliers qui seraient à privilégier pour l'individu Vâta. Voire même des fois, ne rien faire et savoir rester tranquille, prendre le temps de penser et bien dormir. Savoir « économiser » son énergie et ne pas attendre l’épuisement pour s’arrêter.

 

Une prédominance Pitta incline naturellement à rechercher constamment la compétition dans les activités sportives et les face à face (tennis, ping-pong, boxe…). Pourtant, l'individu Pitta devrait plutôt privilégier le défi à soi-même, l’activité en solo (ou sans compétition) qui exige patience et improvisation.

 

Une prédominance Kapha incline naturellement à la nonchalance, à rester assis et ne rien faire car pas très attiré par le sport en général malgré une bonne endurance. Pourtant l'individu Kapha devrait privilégier des activités qui stimulent autant le physique que le mental, des activités variées, régulières et intenses.

 

La médecine ayurvédique nous indique donc que nous sommes tous différents, que nous n’avons pas tous les mêmes aptitudes, les mêmes attirances, les mêmes besoins. En ce qui concerne l’activité physique, il y a ceux plein d’énergie, rapides mais qui s’épuisent vite. Il y a ceux qui se bougent normalement, sans plus et ensuite il y a ceux qui sont lents mais endurants. Finalement, l’ayurvéda précise que le sport qui nous attire le plus (énergie prédominante) n’est pas forcément celui qui nous équilibre le mieux lorsqu’on le pratique avec excès. 

 

D’après Thierry Mougel, www.bienmtc.com (excès de sport et la MTC),

le site www.aroma-zone.com/info/dossier-thematique/layurveda-bien-etre-interieur-et-beaute-de-la-peau (Ayurvéda), 
le site guillaume-yoga.fr (Ayurvéda)
et le livre de l'Ayurvéda de Judith-H Morrison (Ayurvéda)

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